Nous sommes peu après la mi-septembre.
En fin de semaine, mes étudiants préparent leurs premiers examens de chimie de la session. C’est aussi une période d’examen pour plusieurs de mes ami(e)s et connaissances qui participeront à l’une ou l’autre des épreuves du week-end du Marathon de Montréal. Moi aussi, je suis inscrit. Au 21 km. Mais contrairement à mes amis, je ne participerai pas en fin de semaine. En effet, les derniers mois ont été particulièrement chargés et, sans vraiment avoir de raison particulière, je n’ai pas su trouver le temps de m’entraîner.
Malheureusement, ma 6e course en 9 ans à Montréal devra attendre…
Au cours des dernières semaines, je me sentais comme un étudiant qui a un examen et qui n’avait pas pris le temps de bien étudier pour cette évaluation. C’est vrai ! Participer à une course, c’est comme passer un examen. Pendant des semaines et des semaines, on s’entraîne, on lit, on apprend, on pousse notre corps au bout de ses limites, on fait des erreurs, on se blesse, on se décourage, on récupère, on s’améliore, on célèbre nos bons coups et, surtout, on tente de s’évaluer de façon périodique pour connaître notre forme physique. Alors que mes étudiants sont en examen présentement, je me prends à les regarder et à les comparer à des coureurs qui font leur première course officielle après quelques semaines d’entraînement, histoire de faire un premier constat de leur progression depuis le début de leur entraînement. Ils sont nerveux, car ils ne savent pas trop à quoi s’attendre. Ils viennent tout juste de comprendre la base de leur sujet et leur premier examen les terrifie. Avec l’expérience, je sais qu’ils obtiendront beaucoup de confiance après cette première évaluation. Certains trébucheront. Ils devront se questionner et reprendre l’entraînement de façon plus intense. D’autres réussiront l’épreuve haut-la-main et tenteront de maintenir le cap jusqu’à leur épreuve finale, leur marathon, l’examen de fin de session.
En tant que coureur, je retire énormément de plaisir de la phase préparatoire. Bien sûr, je veux bien performer lors de la course, faire un bon temps, mais les mois d’entraînement qui précèdent une course se doivent d’être agréables, sinon ce serait trop décourageant. C’est avec cette philosophie que j’espère que mes étudiants savourent les semaines que nous passons ensemble à nous préparer, à nous pousser plus loin les uns les autres en direction d’une épreuve finale. À la fin, ils recevront une note comme les coureurs reçoivent leur temps: avec fatalité et finalité. Auront-ils atteint leurs objectifs ? Seront-ils satisfaits de leurs résultats ? J’espère que oui. Toutefois, comme enseignant, la seule chose que je contrôle est la phase d’entrainement, le voyage.
Heureusement, car, comme disait l’autre dont je ne me rappelle plus le nom, « ce n’est pas la destination qui compte mais le voyage ! »
Bonne course les coureurs, bon examen les étudiants !
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